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Maçons-Sorbonne[1]. Vers 1840, Minard se trouvait maire du XIe arrondissement (qu’il habitait), juge au tribunal de commerce et officier de la Légion d’honneur. Il revit alors beaucoup de ses anciens collègues du temps de la Restauration : Colleville, Thuillier, Dutocq, Fleury, Phellion, Xavier Rabourdin, Saillard, Isidore Baudoyer, Godard (Les Employés. — La Maison Nucingen. — Les Petits Bourgeois).

Minard (Madame), femme du précédent, née Zélie Lorain, fille de concierges. — Elle s’essaya d’abord au Conservatoire ; mais, tempérament froid, caractère prudent, elle ne persista pas dans cette voie et entra comme ouvrière fleuriste, rue Richelieu, chez mademoiselle Godard. Zélie Lorain, qui se maria alors, donna deux enfants à son mari, François Minard, et, avec l’aide de madame Lorain, sa mère, put les élever modestement barrière de Courcelles[2]. Sous Louis-Philippe, devenue riche et habitant cette partie du faubourg Saint-Germain qui avoisine le faubourg Saint-Jacques, elle montra promptement, ainsi que son mari, la sottise gonflée des parvenus (Les Employés. — Les Petits Bourgeois).

Minard (Julien), fils des précédents, avocat, passa d’abord pour « le génie de la maison », et, vers 1840, fit à Paris des folies avec Olympe Cardinal, créatrice du Télégraphe de l’amour, joué, en ce temps, au boulevard, sur la petite scène de Mourier[3]. Ces dissipations eurent pour terme une séparation provoquée par les parents de Julien, ainsi que l’établissement de l’artiste, devenue madame Cérizet (Les Petits Bourgeois).

Minard (Prudence), fille et sœur des précédents, fut recherchée en mariage par Félix Gaudissart, vers la fin du règne de Louis-Philippe (Les Petits Bourgeois. — Le Cousin Pons).

Minette[4], actrice du Vaudeville de la rue de Chartres sous la

  1. C’est aujourd’hui, diminuée dans son parcours, la rue Champollion.
  2. Depuis 1860, cette banlieue de Paris fait partie de la ville et dépend du VIIIe arrondissement.
  3. Théâtre fondé en 1831, boulevard du Temple, sur l’emplacement du premier Ambigu et transporté 40 rue de Bondy, le 30 décembre 1862.
  4. Minette épousa M. Marguerite ; elle habitait, à Paris, pendant les der-