Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/357

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

dit ainsi compte des « Chambres ». Il fréquenta R. de la Palférine ; auprès des femmes, il dut être de la race des passionnés-timides. Tête de lion, organe magnifique, orateur valant Berryer, dépassant M. Thiers, Marcas fit longtemps une capacité politique d’un député passé ministre ; mais, convaincu de sa déloyauté, il le renversa, puis le restaura, pour peu de temps ; rentra dans la polémique ; vit mourir les gazettes où sa haute critique militante sut briller ; vécut, misérable, sur un budget quotidien de trente sous produit par des écritures pour le Palais. Marcas habitait alors le grenier d’un hôtel garni de la rue Corneille (1836). Son ingrat obligé, de nouveau ministre, le chercha de nouveau. Sans le cordial empressement de jeunes voisins, Rabourdin, Juste, qui fournirent des vêtements convenables, et l’habillèrent aux frais d’Humann, Marcas aurait refusé la rentrée qu’on lui offrait. Son retour dura peu. La troisième chute du gouvernant précipita celle de Marcas ; revenu rue Corneille, il fut pris d’une fièvre nerveuse : le mal s’aggrava et emporta ce génie méconnu. Z. Marcas fut enterré dans la fosse commune, au cimetière Montparnasse, en janvier 1838 (Un Prince de la Bohème. — Z. Marcas).

Marcelin était avoué d’Arcis-sur-Aube, durant la période électorale ouverte en avril 1839, dans l’arrondissement représenté jusqu’à cette date par François Keller (Le Député d’Arcis).

Marchand (Victor), fils d’un épicier de Paris, chef de bataillon d’infanterie pendant la campagne de 1808, amoureux et obligé de Clara Léganès, essaya vainement d’épouser cette fille de la noblesse espagnole, qui préféra subir la plus horrible des morts : la décapitation, de la main de Juanito Léganès, son frère (El Verdugo).

Marche-à-terre. — V. Leroi (Pierre).

Marcillac (Madame de). — Grâce à des connaissances qu’elle avait gardées de l’ancienne cour et à sa parenté avec les Rastignac dont elle était, vers 1819, la modeste commensale, elle sut introduire, chez leur brillante cousine, Claire de Beauséant, le chevalier de Rastignac, son petit-neveu, pour qui elle avait un faible (Le Père Goriot).