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soignée d’un mystérieux et précieux travail administratif, que Dutocq surprit malheureusement et dont la révélation entraîna la double démission du chef et du subalterne (Les Employés).

La Roche-Guyon (De), l’aîné d’une des plus anciennes familles du département de l’Orne, jadis alliée aux Esgrignon et qui les fréquentait. — Par maître Chesnel, il fit demander, en 1805, sans l’obtenir, la main d’Armande d’Esgrignon (Le Cabinet des Antiques).

La Roche-Hugon (Martial de), Méridional délié, remuant et audacieux, fit brillamment une longue carrière administrative et politique. — Dès 1809, le conseil d’État le comptait parmi ses maîtres des requêtes. Napoléon Bonaparte protégeait le jeune Provençal. Aussi, dans le mois de novembre de la même année, Martial était-il invité à la fête donnée chez Malin de Gondreville, où l’empereur fut vainement attendu, où parut Montcornet, et où la duchesse de Lansac réconcilia ses neveu et nièce, M. et madame de Soulanges. M. de la Roche-Hugon avait alors pour maîtresse madame de Vaudremont, également présente à ce bal. Depuis cinq ans, il s’était lié, avec Montcornet, d’une amitié qui dura. En 1815, l’acquisition des Aigues par Montcornet devint l’œuvre de Martial, passé préfet de l’Empire et resté en fonctions sous les Bourbons. Ainsi, de 1821 à 1823, M. de la Roche-Hugon régna sur le département bourguignon, dont relevaient les Aigues et la sous-préfecture de M. des Lupeaulx, la Ville-aux-Fayes. Une destitution (le comte de Casteran le remplaça) jeta Martial dans l’opposition libérale, mais ce fut momentanément, car il accepta promptement une ambassade. Le régime de Louis-Philippe accueillit M. de la Roche-Hugon ; en fit un ministre, un ambassadeur, un conseiller d’État. Eugène de Rastignac, qui l’avait distingué, lui accorda la main d’une de ses sœurs. Des enfants naquirent de cette union. Martial conserva son influence et fréquenta des favoris du jour, M. et madame de l’Estorade. Ses relations avec le chef de la police du royaume, Corentin, attestaient encore son crédit en 1840. Député l’année suivante, le beau-frère de Rastignac prit probablement la direction qu’Hector Hulot laissait vacante au ministère de la guerre (La Paix du Ménage. — Les Paysans. — Une Fille d’Ève — Le Député d’Arcis. — Les Petits Bourgeois. — La Cousine Bette).