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Laferté (Nicolas). — V. Cochegrue (Jean).

Lafin de Dieu, d’après Albert Savarus, et l’Ambitieux par Amour, eut, entre 1821 et 1824, Claire de Beauséant, pour locataire de sa villa du lac de Genève (Albert Savarus).

La Garde (Madame de). — V. Aquilina.

La Gaudinière (Madame), née La Bertellière ; mère de Madame Félix Grandet ; très avare ; mourut en 1806, laissant aux Félix Grandet une succession « dont l’importance ne fut connue de personne » (Eugénie Grandet).

Laginski (Comte Adam Mitgislas), riche proscrit, appartenait à l’une des plus vieilles et des plus illustres familles de la Pologne, et comptait des alliés parmi les Sapiéha, les Radziwill, les Mniszech, les Rezwuski, Czartoriski, Lecszinski, Lubomirski. — Il avait des parents dans les maisons princières de l’Allemagne, et sa mère naquit Radziwill. Jeune, laid avec une certaine distinction, possesseur de quatre-vingt mille francs de rente, Laginski brilla dans Paris, durant le règne de Louis-Philippe. Chaussée-d’Antin (rue du Mont-Blanc), après la révolution de Juillet, novice encore, il fut d’un raout chez Félicité des Touches et put y écouter les délicieuses causeries de Henri de Marsay et d’Émile Blondet. Par inclination, le comte Adam Laginski épousa, pendant l’automne de 1835, mademoiselle Clémentine du Rouvre, nièce des Ronquerolles. L’amitié de Paz, qu’il prit pour intendant, le sauva d’une ruine où l’entraînaient son insouciance de créole, sa frivolité et ses dissipations. Il vécut parfaitement heureux avec sa femme, ignora les tempêtes domestiques qu’on lui cachait, fut guéri d’un mal, jugé mortel, par le docteur Horace Bianchon et grâce au dévouement de Paz et de madame Laginska. Le comte Adam Laginski résidait rue de la Pépinière, devenue en partie rue de la Boëtie. Il occupait un des plus charmants et des plus artistiques hôtels de l’époque dite de Louis-Philippe. Il vint en 1838, rue de la Ville-l’Évêque, fêter l’inauguration des appartements de Josépha Mirah. En cette même année, il