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plus d’un sujet de la manière flamande, qu’il vendait à Vervelle comme des Dow ou des Téniers. Grassou, qui habitait alors rue de Navarin, numéro 2, devint le gendre de ce Vervelle. En effet, le peintre, client de maître Cardot, épousa, dans l’année 1832, Virginie Vervelle, héritière d’anciens marchands de bouchons, qui lui apportait une dot de cent mille francs, ainsi que maisons à la ville et à la campagne. Son obstinée médiocrité ouvrit les portes de l’Académie à Grassou, promu officier de la Légion d’honneur en 1839 comme chef de bataillon de la garde nationale, après l’émeute du 12 mai. Adoré des bourgeois, Grassou était leur portraitiste attitré. On a de lui toutes les familles Crevel et Thuillier, ainsi que le directeur de théâtre, prédécesseur de Gaudissart ; autant de croûtes, affreuses ou ridicules, dont une vint échouer dans l’humble intérieur des Topinard (Pierre Grassou. — La Rabouilleuse. — La Cousine Bette. — Les Petits Bourgeois. — Le Cousin Pons).

Grassou (Madame Pierre), née Vervelle (Virginie), rousse et laide, unique héritière de marchands de bouchons enrichis de la rue Boucherat[1] ; femme du précédent, qu’elle épousa à Paris, en 1832. Il existe d’elle, de cette même année, un portrait fait avant son mariage, dont l’ébauche incolore était de Grassou et qui fut, séance tenante, puissamment retouché par Joseph Bridau (Pierre Grassou).

Gravelot frères, marchands de bois de Paris, qui achetaient en 1823 le bois des Aigues, propriété du général de Montcornet située en Bourgogne (Les Paysans).

Gravier, payeur général d’armée sous le premier Empire, mêlé alors à de grands intérêts en Espagne avec certains généraux en chef. — Dès le retour des Bourbons, il acheta net, vingt mille francs, de M. P. de la Baudraye, la recette particulière des finances de Sancerre, qu’il occupait encore vers 1836. Comme l’abbé Duret, le sous-préfet Chargebœuf, le procureur du roi Clagny, il fréquentait chez madame Dinah de la Baudraye ; petit homme gros et gras, il échoua dans la cour faite à la baronne, malgré ses talents et ses relations multiples de vieux célibataire couru. Gravier chantait la romance,

  1. La rue Boucherat n’existe plus sous ce nom ; c’était la partie de la rue Turenne (autrefois rue Saint-Louis) qui va de la rue Vieille-du-Temple à la rue Charlot.