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grandioses créations ou fondations. Madame Graslin eut successivement pour collaborateurs : F. Grossetête, Bonnet, Grancour, Dutheil, Grégoire Gérard, M. Champion, Roubaud, Clousier, Aline, Ruffin, Colorat, madame Sauviat, Farrabesche. Le retour imprévu d’une sœur de son amant lui porta le dernier coup. Elle eut cependant la force de préparer l’union de Denise Tascheron avec Grégoire Gérard, leur confia son fils, prodigua d’importants legs dignes de perpétuer sa mémoire, et mourut, pendant l’été de 1844, après avoir tenu à se confesser publiquement, en présence de Bianchon, Dutheil, Granville, de madame Sauviat et de Bonnet, saisis d’admiration et d’attendrissement (Le Curé de Village).

Graslin (Francis), né à Limoges en août 1829. — Unique enfant de Véronique Graslin, fils légal de Pierre Graslin, et fils naturel de J.-F. Tascheron ; il perdit son père légal deux années après sa venue au monde, et sa mère, treize ans plus tard. Son précepteur, M. Ruffin, son aïeule maternelle, madame Sauviat, surtout les Grégoire Gérard entourèrent son adolescence, qui se passa dans Montégnac (Le Curé de Village).

Grasset, garde du commerce et successeur de Louchard. — Sur la requête de Lisbeth Fischer et le conseil de Rivet, il arrêta, en 1838, en plein Paris, W. Steinbock, pour le diriger sur la prison de Clichy[1] (La Cousine Bette).

Grassins (Des), ancien quartier-maître de la garde grièvement blessé à Austerlitz, retraité et décoré. — Il devint, sous Louis XVIII, le plus riche banquier de Saumur, qu’il quitta bientôt pour Paris, où il se fixa dans le but d’arranger les malheureuses affaires du suicidé Guillaume Grandet, et où il finit par se faire nommer député. Quoique père de famille, il s’amouracha, au détriment de sa fortune, de Florine (madame Raoul Nathan), jolie pensionnaire du théâtre de Madame[2] (Eugénie Grandet).

Grassins (Madame des), née vers 1780, femme du précédent,

  1. Cette maison d’arrêt pour dettes existait encore, il y a vingt ans ; elle occupait l’emplacement actuel de la rue Nouvelle.
  2. Redevenu le Gymnase-Dramatique depuis le 29 juillet 1830.