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avec son confrère Théodore de Sommervieux ; un jour, il admirait beaucoup, dans l’atelier de celui-ci, un portrait d’Augustine Guillaume et une scène d’intérieur, dont il déconseillait, mais en vain, l’envoi au Salon, trouvant les deux toiles trop vraies pour être encore comprises du public. Et il ajoutait : « Les tableaux que nous peignons, mon bon ami, sont des écrans, des paravents. Tiens, faisons plutôt des vers et traduisons les anciens » (La Maison du Chat qui pelote).

Giroud (L’abbé), confesseur de Rosalie de Watteville, à Besançon, entre 1830 et 1840 (Albert Savarus).

Giroudeau, né vers 1774. — Oncle d’Andoche Finot, parti simple cavalier à l’armée de Sambre et Meuse, cinq ans maître d’armes au 1er hussards (armée d’Italie), il avait chargé, avec le colonel Chabert, à Eylau. Il passa dans les dragons de la garde impériale. Giroudeau y était capitaine en 1815. La Restauration interrompit sa carrière militaire. Finot, entrepreneur de revues parisiennes et de feuilles diverses, lui confia la caisse et les écritures d’un petit journal spécialement consacré aux choses dramatiques, dont il avait la direction entre les années 1821 et 1822. Giroudeau était aussi le gérant responsable ; et la réplique armée des provocations concernait le soudard, qui menait, du reste, joyeuse vie. Catarrheux, alors du mauvais côté de la quarantaine, il eut pour maîtresse Florentine Cabirolle (de la Gaîté). Il fréquentait plus d’un viveur de toute sorte ; entre autres un ancien camarade retrouvé, Bridau (aîné). Aussi assistait-il, comme témoin, à son mariage avec la veuve de Jean-Jacques Rouget (1824). Frédéric Marest (novembre 1825) fêtant par un grand déjeuner de bienvenue les clercs de maître Desroches, conviait également Giroudeau chez le célèbre Borel du Rocher de Cancale, et les uns et les autres passèrent ensuite la soirée dans un appartement de la rue de Vendôme où mademoiselle Florentine Cabirolle, qui les recevait magnifiquement, compromit, fort involontairement, le petit Oscar Husson. L’ex-capitaine Giroudeau fit le coup de feu pendant les trois glorieuses, reprit du service après l’avènement de la royauté citoyenne, devint en peu de temps colonel, puis général (1834-1835). Il sut, à