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Galathionne (Prince et princesse), Russes. — Le prince fut l’un des amants de Diane de Maufrigneuse (Les Secrets de la Princesse de Cadignan). En septembre 1815, il protégeait la Minoret, danseuse célèbre de l’Opéra, dont il dota la fille (Les Petits Bourgeois). En 1819, Marsay, ayant paru dans la loge de la princesse Galathionne, aux Italiens, mettait madame de Nucingen au supplice (Le Père Goriot). En 1821, Lousteau disait que « l’histoire des diamants du prince Galathionne, l’affaire Maubreuil et la succession Pombreton » étaient des sujets de chantage productifs pour le journalisme (Illusions perdues). En 1834-1835, la princesse Galathionne donnait des bals, où allait la comtesse Félix de Vandenesse (Une Fille d’Ève). Vers 1840, le prince essaya de « souffler » madame Schontz au marquis de Rochefide ; mais cette femme lui dit : « Mon prince, vous n’êtes pas plus beau, mais vous êtes plus âgé que Rochefide ; vous me battriez, et il est comme un père pour moi » (Béatrix).

Galope-Chopine. — V. Cibot.

Gamard (Sophie), vieille fille, propriétaire à Tours, rue de la Psalette[1], d’une maison adossée à l’église Saint-Gatien, qu’elle louait, en partie, à des prêtres. — Ce fut là que logèrent les abbés Troubert, Chapeloud et François Birotteau. Cette maison avait été acquise de la nation, pendant la Terreur, par le père de mademoiselle Gamard, marchand de bois, espèce de paysan parvenu. Mademoiselle Gamard prenait en pension ses locataires ecclésiastiques. Après avoir bien accueilli l’abbé Birotteau, elle le prit en haine, poussée secrètement par Troubert, et elle en vint à le déposséder de l’appartement et des meubles auxquels il tenait tant. Mademoiselle Gamard mourut en 1826, d’un refroidissement. Troubert répandit partout le bruit que Birotteau avait causé cette mort par les chagrins dont il avait abreuvé la vieille fille (Le Curé de Tours).

Gambara (Paolo), musicien, né à Crémone en 1791, fils d’un facteur d’instruments, assez bon exécutant et plus fort compositeur, qui fut chassé de sa maison par les Français et ruiné par la guerre. Ces événements contraignirent Paolo Gambara à une vie errante,

  1. La rue de la Psalette, où logeaient des ecclésiastiques au commencement du siècle, est habitée maintenant par des blanchisseuses.