Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

follement épris de cette chanteuse, « la plus belle et la plus jeune de son temps » ; il voulait même l’épouser, disait-il, mais ce langage n’avait probablement pour but que d’abuser Calyste amoureux de la marquise de Rochefide, dont le musicien était, à cette époque, l’amant (Béatrix). Cornélie Falcon disparut de la scène en 1840, après une soirée célèbre, où, devant un public ému, elle pleura sa voix éteinte. Elle se maria avec un financier, M. Malençon ; elle est maintenant grand’mère. Madame Falcon a donné, en province, son nom à l’emploi des « soprani » tragiques. La Vierge de l’Opéra, intéressant récit de M. Emmanuel Gonzalès, révélerait, dit-on, certains épisodes de son existence.

Falleix (Martin), Auvergnat, fondeur en cuivre, rue du Faubourg Saint-Antoine, à Paris ; né vers 1796 ; il était venu de sa province, le chaudron sur le dos. Patronné par Bidault, dit Gigonnet, qui lui prêtait de l’argent, à gros intérêts d’ailleurs, il fut, par l’usurier, introduit chez Saillard, caissier au ministère des finances, qui, avec ses économies, le commandita pour une découverte en fonderie. Martin Falleix obtint un brevet d’invention et une médaille d’or, à l’Exposition de 1824. Madame Baudoyer faisait l’éducation de cet homme, qu’elle rêvait pour gendre ; il s’employa, de son côté, à l’avancement de son futur beau-père (Les Employés). Vers 1826, il discutait à la Bourse, avec F. du Tillet, Werbrust et Claparon, la troisième liquidation de Nucingen, qui fonda définitivement la fortune du célèbre banquier alsacien (La Maison Nucingen).

Falleix (Jacques), frère du précédent ; agent de change, l’un des plus habiles et des plus riches, le successeur de Jules Desmarets et l’agent de change en titre de la maison Nucingen. — Il avait meublé, rue Saint-Georges[1], une petite maison des plus élégantes pour sa maîtresse, madame du Val-Noble. Victime d’une des liquidations de Nucingen, il fit faillite en 1829 (Les Employés. — Histoire des Treize : Ferragus, chef des Dévorants. — Splendeurs et Misères des Courtisanes).

  1. La partie de cette rue, comprise entre la rue Saint-Lazare et la place Saint-Georges, s’appela jusqu’en 1851, rue Neuve-Saint-Georges.