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nir le dévouement de Prudence, se vantait de l’avoir délivrée de Durut, dont la menace la tenait dans une terreur continuelle (Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Dutheil (L’abbé), un des deux vicaires généraux de l’évêque de Limoges, sous la Restauration ; l’une des lumières du clergé gallican ; nommé à un évêché, en août 1831, et promu archevêque en 1840. — Il présida la cérémonie de la confession publique de madame Graslin, dont il fut l’ami et le conseiller, et dont il suivit l’enterrement, en 1844 (Le Curé de Village).

Dutocq, né en 1786. — Il entra, en 1814, au ministère des finances et succéda à Poiret aîné, mis à la retraite, dans le bureau dirigé par Rabourdin ; il y était commis d’ordre. Incapable et flâneur, il haïssait son chef, dont il provoqua la perte. Très méchant et très intéressé, il essayait de consolider sa position en se faisant l’espion des bureaux ; le secrétaire général, Chardin des Lupeaulx, était instruit par lui des moindres événements. Dutocq affecta, en outre, dès 1816, des sentiments religieux très prononcés, qu’il croyait utiles à son avancement. Il collectionnait avec passion les vieilles gravures et possédait au complet « son Charlet », qu’il pouvait céder ou prêter à la femme du ministre. Il demeurait à cette époque, rue Saint-Louis-Saint-Honoré[1], près du Palais-Royal, au cinquième étage d’une maison à allée, et prenait ses repas dans une pension de la rue de Beaune (Les Employés). En 1840, retraité, il était greffier de la justice de paix à la mairie du Panthéon et habitait la maison des Thuillier, rue Saint-Dominique d’Enfer. Resté garçon, il avait des vices, mais cachait soigneusement sa vie et savait se maintenir, par la flatterie, auprès de ses supérieurs. Il fut mêlé à de vilaines intrigues avec Cérizet, son commis au greffe, et avec Théodose de la Peyrade, l’avocat retors (Les Petits Bourgeois).

Duval, opulent maître de forges d’Alençon, dont la fille, petite-nièce de M. du Croisier (du Bousquier) fut mariée, en 1830, avec

  1. Disparue, en 1854, dans les transformations de la rue de l’Échelle.