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étude d’avoué, un titre nu, rue de Béthizy[1]. Retors et habile, il eut surtout pour clients des gens de lettres, des artistes, des filles de théâtre, des lorettes en renom, des bohèmes élégants. Conseiller d’Agathe et de Joseph Bridau, il donnait aussi des instructions très précieuses à Philippe Bridau, partant pour Issoudun vers 1822 (La Rabouilleuse. — Le Colonel Chabert. — Un Début dans la Vie. — Le Comte de Sallenauve). Desroches était l’avoué de Charles de Vandenesse plaidant contre son frère Félix, de la marquise d’Espard cherchant à faire interdire son mari, et du secrétaire général Chardin des Lupeaulx, qu’il conseillait avec astuce (La Femme de Trente Ans. — L’Interdiction. — Les Employés). Lucien de Rubempré consulta Desroches, lors de la saisie des meubles de Coralie, sa maîtresse, en 1822 (Illusions perdues). Vautrin appréciait l’avoué ; il disait qu’on aurait pu le charger de « refaire » la terre de Rubempré, de l’augmenter et de constituer ainsi à Lucien trente mille francs de rente qui lui auraient permis probablement d’épouser Clotilde de Grandlieu (Splendeurs et Misères des Courtisanes). En 1826, Desroches rechercha, un instant, en mariage Malvina d’Aldrigger (La Maison Nucingen). Vers 1840, il racontait chez mademoiselle Turquet (Malaga), alors entretenue par le notaire Cardot, et devant Bixiou, Lousteau et Nathan, invités du tabellion, les ruses employées par Cérizet pour arracher à Maxime de Trailles le montant d’une créance (Un Homme d’Affaires). Desroches fut, d’ailleurs, l’avoué de Cérizet, qui eut un différend avec Théodose de la Peyrade, en 1840 ; il représenta aussi les intérêts de Sauvaignou, l’entrepreneur, à la même époque (Les Petits Bourgeois). L’étude de Desroches se trouva installée peut-être, à une certaine époque, rue de Buci (La Rabouilleuse).

Desroys, employé au ministère des finances, dans le bureau de Baudoyer, sous la Restauration. — Fils d’un conventionnel qui n’avait pas voté la mort du roi, républicain, ami de Michel Chrestien, il ne frayait avec aucun de ses collègues et tenait à ce point sa vie cachée, que l’on ignorait son domicile. Destitué, en décembre 1824, à cause de ses opinions et sur la dénonciation de Dutocq (Les Employés).

Desroziers, musicien, prix de Rome, mort dans cette ville, d’une

  1. Disparue dans les prolongements de la rue de Rivoli, de 1852 à 1855.