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Descoings (Madame), née en 1744, veuve de deux maris qui se succédèrent dans la même boutique d’épicerie, rue Saint-Honoré, à Paris, les sieurs Bixiou et Descoings ; grand’mère de Jean-Jacques Bixiou, le dessinateur. — Après la mort de M. Bridau, chef de division au ministère de l’intérieur, madame veuve Descoings vint, en 1819, vivre avec sa nièce madame veuve Bridau, née Agathe Rouget, elle apportait, dans la communauté, six mille francs de revenu. Femme excellente, surnommée, dans son temps, « la belle épicière » ; elle dirigeait le ménage, mais elle avait la manie de mettre sans cesse à la loterie sur les mêmes chiffres : elle « nourrissait un terne » ; elle finit ainsi par ruiner sa nièce, qui lui avait aveuglément confié ses intérêts, mais elle rachetait sa folle conduite par un entier dévouement, tout en continuant à placer son argent sur le terne fatidique. Ses économies lui furent un jour volées dans sa paillasse par Philippe Bridau : aussi ne put-elle renouveler sa mise à la loterie. Or le fameux terne sortit. Madame Descoings en mourut de chagrin, le 31 décembre 1821 ; sans ce vol, elle devenait millionnaire (La Rabouilleuse).

Desfondrilles, juge suppléant à Provins, sous la Restauration ; nommé président du tribunal de la même ville, sous Louis-Philippe ; vieillard plus archéologue que magistrat, homme fin qui s’amusait des misérables intrigues en action sous ses yeux ; il avait quitté le parti des Tiphaine pour le parti libéral, dirigé par l’avocat Vinet (Pierrette).

Deslandes, chirurgien d’Azay-le-Rideau, en 1817. — Appelé auprès de M. de Mortsauf pour le saigner, il lui sauva la vie par cette opération (Le Lys dans la Vallée).

Desmarets (Jules), agent de change à Paris, sous la Restauration ; homme de travail et de probité, ayant eu une jeunesse austère et pauvre. — Il s’éprit, n’étant qu’employé, d’une jeune fille charmante rencontrée chez son patron et l’épousa malgré l’irrégularité de sa naissance ; avec des fonds procurés par la mère de sa femme, il put acheter la charge de l’agent de change dont il était le commis et