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sept à neuf heures du matin. — Grand faiseur d’anagrammes. Nommé sous-chef dans le bureau de Baudoyer, au moment où celui-ci fut promu chef de division ; six mois plus tard, percepteur à Paris. En 1832, secrétaire à la mairie du XIIe arrondissement et officier de la Légion d’honneur ; Colleville demeurait alors, avec sa femme et ses enfants, rue d’Enfer, au coin de la rue des Deux-Églises[1]. Il était le plus intime ami de Thuillier (Les Employés. — Les Petits Bourgeois).

Colleville (Flavie Minoret, dame), née en 1798 ; femme du précédent, fille d’une danseuse célèbre et peut-être de M. du Bourguier. Épousée par amour, elle eut, de 1816 à 1826, cinq enfants, qui pouvaient bien avoir, en réalité, chacun, un père différent :
1o Une fille, née en 1816, ressemblant à Colleville ;
2o Un fils, Charles, destiné à la carrière militaire, né au temps des relations de sa mère avec Charles de Gondreville, sous-lieutenant aux dragons de Saint-Chamans ;
3o Un fils, François, destiné au commerce, né pendant des relations de madame Colleville avec le banquier François Keller ;
4o Une fille, Céleste, née en 1821, dont Thuillier, le plus intime ami de Colleville, était le parrain — et le père in partibus ;

5o Un fils, Théodore ou Anatole, conçu à une époque de religiosité.

Madame Colleville, Parisienne piquante, gracieuse, jolie autant qu’adroite et spirituelle, rendait son mari très heureux : il lui devait son avancement. Dans l’intérêt de leur ambition, elle eut, un instant, « des bontés » pour le secrétaire général Chardin des Lupeaulx. Elle recevait, tous les mercredis, des artistes et des hommes distingués de toute provenance (Les Employés. — La Cousine Bette. — Les Petits Bourgeois).

Colleville (Céleste), quatrième enfant de M. et madame Colleville. — V. Phellion (madame Félix).

Colliau, pendant le premier séjour de Lucien de Rubempré à

  1. La rue d’Enfer est aujourd’hui rue Denfert-Rochereau, et la rue des Deux-Églises, rue de l’Abbé de l’Épée.