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entre le troisième et le quatrième nœud ; quand il est entièrement sorti, il met huit jours à défleurir, et grandit pendant quarante autres jours, au bout desquels il parvient à sa maturité. Les légumes qui, au contraire, sont pourvus de deux cotylédons, comme la fève, le pois, la lentille, fleurissent en quarante jours, et grandissent en même temps.

Quels sont les travaux à faire pour chaque genre de champ.

XIII. Comptons maintenant combien il faut employer de journées de travail pour conduire jusqu’à l’aire les productions dont nous avons confié la semence à la terre. Quatre ou cinq modius de froment demandent quatre journées de labourage, une de hersage, deux pour le premier sarclage et une pour le second, une pour arracher les mauvaises herbes, une et demie pour la moisson : en tout dix journées et demie de travaux. Cinq modius de siligo demandent le même temps. Neuf ou dix modius de sésame réclament le même travail que cinq de froment. Cinq modius d’orge exigent trois journées de labourage, une de hersage, une et demie de sarclage, et une pour la moisson : total, six journées et demie de travaux. Quatre à six modius de fèves sur guéret occupent le laboureur pendant deux jours, et seulement pendant un sur une terre qui reste tous les ans en culture. Il faut une journée et demie pour les herser, le même temps pour les sarcler la première fois, un jour pour le second sarclage, autant pour le troisième, et un jour pour les moissonner : c’est un total de huit ou sept journées. Six ou sept modius de vesce sur guéret veulent deux journées de laboureur, et une seule sur une terre qui reste tous les ans en culture ; le hersage se fait en un jour, ainsi que la moisson : total, quatre ou trois jours. Cinq modius d’ers exigent aussi deux journées de