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eux des médecins ou des gens tant soit peu instruits, ils étaient à l’abri des attaques de ces spectres ; enfin que le Vampirisme, terrible dans les villages, n’osait presque jamais se montrer dans les villes ; et il en concluait naturellement que cette épidémie funeste était l’effet des imaginations frappées.

Cette maladie était encore augmentée par la mauvaise nourriture des paysans qui en étaient attaqués. Ces malheureux (serfs de la glèbe pour la plupart, et accablés de toutes les misères) ne mangeaient que du pain fait d’avoine, de racines et d’écorces d’arbres, aliment qui ne peut engendrer qu’un sang grossier, et par conséquent très-disposé à la corruption.