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AVANT-PROPOS


des notes, constituant un commentaire perpétuel, technique, historique et philosophique. Elle est nécessairement partagée en six parties et trois livraisons, comme le texte grec correspondant. Cette traduction est donnée aussi clairement que possible, toutes les fois que l’on a cru réussir à comprendre la vraie signification des procédés. Pour le reste, on s’est tenu au plus près du sens littéral, laissant aux lecteurs le soin de pénétrer plus avant dans l’interprétation de ces textes difficiles, et au besoin de rectifier, à l’aide du grec, les erreurs qui auraient pu être commises.

Texte et traduction sont précédés par une Introduction, formant dans la livraison actuelle près de 300 pages, que M. Berthelot a jugé utile de rédiger pour l’intelligence du texte : elle constitue une sorte d’introduction générale à la métallurgie et à la chimie des anciens. Elle est formée par huit chapitres ou mémoires, séparés et indépendants les uns des autres, savoir :

1° Une étude sur les Papyrus grecs de Leide, avec traduction complète du papyrus X spécialement alchimique, et explication des recettes qui y sont contenues. C’est le plus vieux texte authentique de cet ordre qui soit connu. Il a été écrit au iif siècle de notre ère ; mais une partie des procédés techniques qu’il renferme remontent beaucoup plus haut, ce genre de procédés se transmettant d’âge en âge. M. Berthelot a montré comment les recettes d’alliage destinées à l’orfèvrerie que ce texte expose ont été le point de départ pratique des travaux et des tentatives des alchimistes. Le Pseudo-Démocrite et le Pseudo-Moïse notamment s’y rattachent très directement.

2° Une étude sur les relations entre les métaux et les planètes, relations originaires de Babylone ; elles président à toute la notation alchimique et jouent un rôle capital dans l’histoire des croyances et des superstitions humaines.