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TROIS JOURNÉES D’UNE FEMME LÉGÈRE.

PREMIÈRE JOURNÉE.


« Oh ! pour le coup, c’est lui qui a sonné, » dit avec l’accent d’une malicieuse gaîté une jeune et folâtre enfant de dix-huit ans au plus. Et en prononçant ces mots, qu’elle adressait à une de ses amies, dont l’âge ne paraissait pas de beaucoup supérieur au sien, elle se précipitait vers un cabinet, qui bientôt ne laissa plus voir par sa porte entre-baillée qu’une partie de sa joyeuse figure. Puis elle ajouta, toujours en se tenant prête à fermer cette porte au moindre bruit de pas :

« En vérité, ce sera charmant, ma chère Emeline,