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— LE LIVRE DES FEMMES. —

s’élève de ce petit bois une musique de fauvettes et de rossignols, la plus merveilleuse à entendre. On nous a dit le nom de cette maison de campagne ; nous croyons nous rappeler qu’elle se nomme la villa Capella, et nous aimons à nous figurer que le site où elle est bâtie a pu appartenir à la famille de Bianca-Capello, cette femme si belle et si malheureuse, dont vous savez l’histoire. Quoi qu’il en soit, la villa Capella est une délicieuse retraite d’où l’on aperçoit Ischia et Capréa, ces deux lies de fleurs sur la mer bleue ; et dans le lointain, le sommet fumant du Vésuve, que les habitans de Gaëte et de Terracine nomment Somma ou la Montagna.

Quelques années ont passé sur l’Italie et sur le monde depuis que la maison de plaisance dont nous parlons n’a été habitée. Elle appartient aujourd’hui à un banquier de Gènes, qui n’y va jamais ; il l’acheta, dit-on, d’une jeune dame fran-