Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/162

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
— LE LIVRE DES FEMMES. —

il, à ces peuples énervés qu’il faut laisser les passions des femmes ! Reprends ta force et ta fierté, redeviens mon fils adoptif… Va trouver le vice-roi, dis-lui que tu peux encore réunir les enfans de mes anciens Mameloucks, et que c’est sous les murs de Saint-Jean-d’Acre, sous les yeux d’Ibrahim, que tu veux reconquérir le haut rang que j’occupais. Fuis ces lieux, tu y trouverais la mort… »

» Ombre de mon père, que m’ordonnez-vous ?… Ne savez-vous pas que j’ai mille fois essayé de fuir celle que j’aime ? Ne savez-vous pas aussi qu’ils m’ont envoyé dans cette ville du monde pour achever, ou plutôt détruire cette première éducation que vous m’aviez donnée sous la tente du guerrier ? Ne savez-vous pas que là, enivré de musique harmonieuse, de paroles pénétrantes, de regards de femme, de livres d’amour, je n’ai rapporté de ce Paris que des idées efféminées et des pas-