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— LE LIVRE DES FEMMES. —

Aussitôt elle adresse au comte quelques lignes. Sa main agitée peut à peine plier le papier qu’elle cache sous son oreiller. Son projet arrêté lui rend un peu plus de calme jusqu’à ce lendemain si menaçant.

M. de Celnane était déjà sorti lorsque la vicomtesse sonna ; du moins on le lui assura, d’après l’ordre qu’il en avait donné. Elle n’a que cet instant pour faire exécuter sa volonté sans être surveillée. S’abandonnant pour l’avenir à toutes les chances qu’elle entrevoit, elle tente un dernier effort pour sortir de l’affreuse incertitude où la jette le silence de M. de Celnarre : « Que cette lettre soit remise tout de suite à son adresse, dit madame de Celnarre. Je sortirai à midi ; dites au cocher de tenir la voiture prête à cette heure. »




Les arbres des Tuileries perdaient leurs