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Paris écrasé par la force. Les partis conservateurs se rappelaient trop bien le profit qu’ils avaient tiré des journées de juin, pour ne point calculer ce qu’ils pouvaient gagner à la répression d’un mouvement insurrectionnel. Pendant huit jours, les maires et députés coururent inutilement de l’Hôtel de Ville à Versailles, trompés des deux côtés. Il y a autant d’arrière-pensée dans l’Assemblée que dans le Comité central, écrivait un rédacteur des Débats, M. John Lemoinne. Sitôt que le gouvernement paraissait accorder quelque chose au désir d’un arrangement, des scènes de violence se produisaient : c’étaient les clameurs qui accueillaient les maires de Paris, c’était ce projet de lieutenance du duc d’Aumale dont M. J. Simon a plusieurs fois témoigné.

Les Louis Blanc, les Schœlcher, les Clemenceau, les Lockroy, les Floquet, et leurs collègues ne se laissaient pas décourager ; et pourtant il y avait là de quoi décourager les plus résolus. M. Clemenceau fit entendre en vain à l’Assemblée de pressantes objurgations, des prédictions clairvoyantes. Bientôt les élections de la Commune, conçues pour améliorer sa situation, l’aggravèrent : peu