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hystérie, ces névroses dont on abuse dans la littérature actuelle, le premier, Claretie les a étudiées dans les Amours d’un interne. On a tant répété ces mots : modernisme, vie moderne, etc. ! Or comment Jules Claretie appelait-il, en les réunissant en volumes, les feuilletons de critique dramatique qu’il publiait dans l’Opinion nationale ? Deux volumes : la Vie Moderne au Théâtre ! Et ce titre était pour lui comme un programme. Ni naturaliste acharné ni idéaliste quand même : vivant et moderne, voilà son mot d’ordre.

Là, comme partout, ce que Claretie cherche visiblement, en même temps que l’étude des caractères, ce sont les drames de la « vie moderne » et leurs multiples émotions. Il veut toujours rester « vrai », mais il doit être convaincu que l’observation seule ne suffirait pas, qu’il faut créer, composer, dramatiser sans sortir de la vérité, pour l’enchâsser dignement.

Il applique à ce programme l’énergique et scrupuleuse curiosité qu’il avait mise au service de ses études historiques ; il ne « peint jamais de chic », comme disent les artistes. Dans le Train 17, il avait à décrire une scène de chemin de fer ; il ne s’est point fié aux ren-