Page:Collectif - Célébrités contemporaines, Vol 2, 1883.djvu/344

Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

la chronique la plus lue et la plus répétée de la presse parisienne.

Malgré les qualités solides et brillantes qu’il y apportait, la profondeur et la finesse de ses aperçus, la verve et la grâce de son style, le journalisme ne fut cependant qu’une des faces et la moindre de cette carrière multiple. L’œuvre de prédilection de Claretie, celle à laquelle l’attachaient ses préférences aussi bien que son aptitude, celle à laquelle il tailla la plus large part de son écrasant labeur, ce fut, — après l’histoire, — le roman.

Nous avons dit que ses débuts dataient de 1862. Né le 3 décembre 1840, il avait alors vingt-deux ans, De cette époque à 1880, il a publié successivement : Pierrille, histoire de village qui lui valut les suffrages de George Sand ; Robert Burat, son premier succès, loué par Sainte-Beuve ; Une Femme de Proie ; Madeleine Bertin, dont l’effet fut profond ; les Muscadins ; le Beau Solignac ; le Train 17 ; la Maison vide ; le Troisième dessous ; un roman politique intitulé Michel Berthier, et enfin, — avant le Million et les Amours d’un interne, — son roman « sensational », Monsieur le Ministre.