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pion ? Vainement on parcourut la liste des dévouements. Aucun dévouement n’était à la hauteur de la tâche. La dynastie manquait de supériorités.

Tout à coup, un concurrent surgit. Les Tuileries se réjouirent. Enfin ! On avait donc un homme, un allié, qui n’était pas tout à fait démonétisé !

Cet homme, cet allié s’appelait Jules Favre. Eh ! nous avons, quoi qu’on en prétende, cette qualité de ne pas oublier ceux qui nous ont servis d’abord. Nous hésitons à ouvrir les yeux sur les défaillances, sur les ambitions, sur les conversions. Et, quand même, devant les conversions, les ambitions, les défaillances, le souvenir des générosités du passé nous émeut et nous invite à des indulgences coupables. Rochefort eut beau compter de loin toute l’armée jeune et vaillante qui portait son drapeau, la campagne fut inutilement conduite avec une conviction profonde et une ardeur inoubliable par M. Delattre ; — il succomba. L’empire eut ce succès : Jules Favre élu ! Non sans ballottage, ni sans pression, ni sans sommations armées. Rochefort eut pour lui Victor Hugo, Louis Blanc, la démocratie. Jules