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donnait pas tout espoir. Il se rendit à la mairie du Ier arrondissement en compagnie de son frère, M. Charles Ferry, et il y rencontra M. Méline. La mairie était gardée par un faible piquet de garde nationale.

« Je quitte l’Hôtel de Ville à l’instant, je ne crois pas qu’il soit encore occupé, dit M. Jules Ferry à M. Méline. Faites éveiller vos officiers et réunissons immédiatement leurs hommes ; nous serons peut-être assez heureux pour arriver avant les insurgés. »

Les officiers, prévenus, refusèrent d’agir et bientôt on eut avis de l’occupation de l’Hôtel de Ville. M. Jules Ferry écrivit alors aux autres maires de Paris et les convoqua dans l’instant même. Ils se réunirent un peu avant minuit. Après une courte délibération, dans laquelle ils ne purent que constater leur impuissance, ils sortirent suivis, heureusement à quelque distance, de M. Jules Ferry. À peine eurent-ils fait quelques pas qu’ils se virent environnés par une nuée de gardes nationaux qui avaient prudemment retiré le numéro de leurs képis.

« Que voulez-vous ? » demanda M. Méline à ceux qu’il reconnut pour être de son arrondissement.