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fait précisément des réponses analogues à M. Dumas fils pendant les répétitions de la Dame aux camélias. On ne doit point toujours se fier au flair si vanté des comédiens.

Il faut entendre racontera Eugène Labiche la première représentation de ce Chapeau de paille d’Italie. Ce fut un si grand succès de fou rire, qu’un spectateur, riant un peu trop, le sang lui montant au cou, qu’il avait très court, fut emporté au milieu de la pièce, frappé d’une attaque d’apoplexie. On continua la comédie et on n’en rit que davantage.

Le lendemain Marc Michel, le collaborateur de Labiche, lui dit : « Eh bien, puisque c’est si amusant que ça, notre Chapeau de paille, je veux l’écouter, moi aussi ! »

Et, guilleret, il alla s’asseoir aux fauteuils d’orchestre. Il se trouvait à côté d’un spectateur moustachu, à tournure militaire, un officier qui arrivait du Mans et entrait au Palais-Royal, comme Marc Michel lui-même, pour s’amuser. On joue le premier acte, le militaire ne bronche pas ; le second acte, l’officier fronce le sourcil ; le troisième…

Au troisième acte, le voisin de Marc Michel se lève avec colère et tout haut, plantant son