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gnard débutant par une tragédie. En 1838, Eugène Labiche avait fait représenter encore un drame-vaudeville en trois actes, la Peine du talion, au théâtre du Luxembourg, et la Forge des Châtaigniers, drame en trois actes, au théâtre Saint-Marcel, ou Kopp, tout jeune alors, avait un rôle. La rive gauche plaisait décidément à Labiche, malgré ses chapeliers. Ces deux drames n’ont jamais été imprimés. Mais, pour être tout à fait exact, il faut dire que l’admirable auteur comique avait déjà présenté au public sa véritable carte de visite et donné sa note dans une première pièce représentée la même année que l’Avocat Loubet. Et sur quelle scène ? Celle du Palais-Royal dont le répertoire de Labiche devait, si longtemps, assurer la fortune. C’était Monsieur de Coyllin, vaudeville en un acte.

Monsieur de Coyllin fut joué le 2 juillet 1838. Eugène-Marin Labiche, né à Paris le 6 mai 1815, avait alors tout juste vingt-trois ans. La pièce avait été simplement déposée chez le concierge du théâtre, et, quelques jours après, les auteurs, Labiche, Michel et Lefranc, compagnons de jeunesse que l’âge ne devait point désunir, entraient en répétition. Quelle joie