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première d’une interminable série, — qui aboutit à un ricanement de la douce Assemblée de Versailles. L’histoire dira les services que rendit à la grande capitale, si bêtement calomniée, son premier Conseil municipal élu. Toujours parmi les plus assidus, Floquet ne borna point son zèle aux travaux si absorbants du Conseil. Quatre années durant, on put lire ses articles en première page, dans la République française, alors que les républicains unis s’en venaient chercher à l’hôtel Colbert le mot d’ordre de la politique des résultats, depuis sottement abandonnée. Et puis, comme sous l’empire, sa parole fut toujours prête aux victimes de l’insatiable réaction. Grâce à lui, plusieurs membres de l’Internationale se virent acquittés. Grâce à lui, le général Ducrot perdit son procès contre cette Émancipation de Toulouse qui avait osé, l’effrontée, discuter les agissements de l’invincible guerrier.

Réélu en 1874 avec les membres de la gauche avancée, Floquet fut élevé à la présidence du Conseil. En 1876, 21,889 voix, joli chiffre pour un scrutin d’arrondissement, c’est-à-dire la presque unanimité du XIe, l’envoyèrent à la Chambre défendre le programme