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persista, et il triompha. Mais, à se jeter entre des fous furieux, l’on court un double danger. Deux fois arrêté par les fédérés, il le fut encore par les agents de M. Dufaure tandis qu’il se rendait à Bordeaux, délégué par la Ligue au Congrès des Conseils municipaux de France. On le garda trente jours en prison à Pau. Son nom fut envoyé avec son portrait à tous les préfets, sous-préfets, commandants de gendarmerie et commandants prussiens, si bien que, relâché après une ordonnance de non-lieu, il subit une arrestation nouvelle en allant rejoindre sa famille d’Alsace.

Enfin ! le 23 juillet 1871, Paris est convié à se donner ce Conseil municipal dont l’élection en avril eût provoqué sans doute l’avortement de la discorde hideuse. Dès avant son entrée au Luxembourg, où le quartier Saint-Ambroise, du XIe arrondissement, l’envoya siéger le 28 avril 1872, Floquet aida ses amis Allain-Targé, Clemenceau, Lockroy dans leur minutieuse enquête sur le dommage irrémédiable causé aux industries françaises par la stupéfiante prolongation des poursuites. Cette enquête, sanctionnée par la majorité du Conseil, aboutit à une demande d’amnistie, — la