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du matin, le mouvement offensif des Prussiens.

Le 8 février 1871, 93,579 électeurs envoient Floquet à l’Assemblée nationale. C’est quelque chose, il semble, que de compter à son actif cent mille voix, et le scrutin de liste fait à ses élus une autre figure que le petit jeu du scrutin d’arrondissement. Quousque tandem ?

À Bordeaux, Floquet s’inscrit parmi ceux qui, en toute raison, ne désespèrent point de la France. Il vote contre le traité de paix imposé par ces bons Germains, peuple de philosophes qui avait déclaré, en mettant ses grosses bottes sur le sol français, ne vouloir point nous prendre un village et ne faire la guerre qu’au nommé Napoléon. Il vote contre la formation cocasse d’une garde départementale de l’Assemblée. Il vote contre cette provocation bête, le transfert de l’Assemblée à Versailles.

Entre la courte session de Bordeaux et la première session de Versailles, il alla passer quelques heures dans la famille de Mme Floquet, en Alsace. Comme il regagnait Paris par le seul chemin alors praticable, la Suisse, il apprit la nouvelle peu étonnante, mais si douloureuse, de l’insurrection du 18 mars.

Elle venait d’éclater enfin, sous les yeux de