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appelait les juges gagnèrent en conscience leurs appointements. Insolents, plats et cyniques, ils ne négligèrent aucun mensonge, aucune farce, pour dérouter l’attaque. Peines perdues : elle fut impitoyable, sûre, décisive. La vérité apparut, jetée en pleine lumière par la haute éloquence de Floquet. Partout on lut, relut, commenta son plaidoyer magnifique, et sa réputation devint de la gloire.

Après le procès de Tours, le procès de Blois. Vous vous rappelez cette funambulesque histoire ? Le faux complot contre la vie précieuse du Sire, les bombes Lepet et autres ingéniosités. On en rit beaucoup. Rire salutaire, à la veille de tant de larmes. Avez-vous lu la verveuse plaidoirie de Floquet ? Non. Relisez-la ; c’est un remède excellent contre le spleen.

Ce procès de Blois, ramassis de vieilles loques mélodramatiques, avait été allumé sous « la marmite infâme » où ce piètre sorcier, Ollivier (Émile), mijotait son plébiscite. En dépit des Jules Favre, des Picard, des Gambetta, Ferry, Floquet, Cernuschi, le plébiscite Ollivier réussit, comme a réussi depuis les temps historiques, et peut-être avant, tout plébiscite, car le truc plébiscitaire est encore la