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réels ajoute à l’illusion d’optique du théâtre et des livres, et la meilleure preuve du succès est la chaleur que met le public à s’informer de la réalité de l’exemple qu’on lui donne. »

Monsieur de Camors n’avait pas besoin de cet adjuvant au succès, et je ne sais pas jusqu’à quel point, quoi qu’on en ait dit, l’auteur avait choisi son personnage parmi les gens qu’il avait vus passer sous ses yeux. M. de Camors était mieux qu’un portrait ; c’était un type, le type de l’homme qui, restant fidèle à son honneur à lui, croit pouvoir braver les hommes et déshonorer les femmes. Qu’est-ce que l’honneur ? M. de Camors tuerait quelqu’un pour une allusion impertinente et il emporte sur sa joue le soufflet du balayeur des rues.

Quand je pense que nous avons, un moment, étudié ce livre à travers ces lunettes spéciales de la politique qui grossissent et déforment tout ! Fi de la mégère ! Elle se traîne dans sa science variable du relatif et l’art plane dans l’absolu. Elle se déjuge quotidiennement dans les recherches de l’utile, qui est l’utile réclamé au nom de tous, appliqué à l’égoïsme et à l’ambition de chaque réclamant ; le beau, au contraire, ne connaît pas ces variations hygrométriques :