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Les beaux yeux havanes de Claudine me dévisagent :
— Pourquoi ? Je ne sais pas, moi. Parce que…
L’approche de son mari interrompt sa réponse. Souriant, il lui indique la porte d’un signe léger. Elle quitte sa chaise, souple et silencieuse comme une chatte. Je ne saurai pas pourquoi.
Pourtant, il me semble que ce regard enveloppant qu’elle lui a jeté était bien une réponse…
Je veux partir aussi. Debout au milieu de ce cercle de femmes et d’hommes, je me sens défaillir d’embarras. Claudine voit mon angoisse, revient vers moi ; sa main nerveuse agrippe la mienne et la tient ferme pendant que ma belle-sœur m’interroge.
— Pas encore de nouvelles d’Alain ?
— Non, pas encore. Je trouverai peut-être un télégramme en rentrant.