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— Oui, cette toquée de Mélie lui a apporté un matou parce que Fanchette était en folie pendant ma maladie ; cette entrevue portera des fruits, vous voyez !

(Ma liberté à parler de ces choses le gêne visiblement. Je me mets à rire et il me regarde, avec une petite mine choquée.)

— Vous me regardez, parce que je ne parle pas convenablement ? C’est que là-bas, à la campagne, on assiste tous les jours à des épousailles très rapides de vaches, de chiens et de chèvres, et de chats, donc ! Là-bas, ce n’est pas inconvenant.

— Oh ! pas inconvenant ! Vous savez, dans la Terre de Zola j’ai très bien vu ce qu’il en était. Les paysans considèrent quelquefois ces choses-là autrement qu’avec des yeux de cultivateurs !

— Votre Zola n’y entend rien de rien, à la campagne. Je n’aime pas beaucoup ce qu’il fait, en général…

Marcel furète de l’œil dans tous les coins et se promène. Comme il a les pieds petits ! Il a trouvé la Double maîtresse sur mon bureau et me menace de son doigt pointu ;