la faiblesse de l’esprit humain. Tout ce que notre orgueil ne peut pénétrer, il le revêt volontiers de magie. Ceux qui écoutaient à Naples le petit Mozart, n’étant pas en état de le comprendre et encore moins de l’égaler, trouvaient une sorte de consolation vaniteuse à crier au sortilége.
Mozart ne faillit point à son enfance glorieuse. Nous ne le suivrons pas dans sa courte vie si bien remplie, nous dirons seulement qu’elle fut close par une composition religieuse, la fameuse messe de Requiem. Le génie d’Allegri, qui avait inspiré son enfance, vint lui sourire et l’embrasser en père au moment de sa mort. D’une main défaillante et d’une voix éteinte, il essayait cette musique funèbre qui, disait-il, serait chantée sur sa tombe. Une heure avant d’expirer, il la parcourait encore des yeux : » Ah ! s’écriait-il, j’avais bien prévu que c’était pour moi-même que je composais ce chant de mort ! »