Légendes du Languedoc ; l’Homme de la Lune, En-Tue-Sept-D’un-Coup
(Monde Moderne), ont seuls été publiés. Il a aussi un ou deux autres
volumes de nouvelles, dispersées dans le Gil Blas, dans des revues, des
journaux.
Je rappelle encore d’autres écrits qui ont paru : un drame en sept tableaux, la Catalane, joué à Montpelier en 1895, puis en tournée de province par une troupe parisienne, et édité chez Savine ; — Abrégé de l’Histoire universelle, traduit de l’italien, de César Cantu (2 vol., Garnier) ; — le Fils du Soleil, roman brésilien, traduit du portugais, de J. de Alencar (Tallandier) ; — Brune, Blonde, Rousse, nouvelle (Ollendorff.)
Ricard a, enfin, un certain nombre délivrés achevés, qui n’attendent plus que l’éditeur : Comment je devins comédienne, suite de nouvelles ; — Hugues Capet, poème dramatique en vers ; — Terre-Morte, comédie en cinq actes où il a symbolisé la lutte des terriens peu à peu expropriés par la finance cosmopolite ; — la Dot de Gaudette, comédie en trois actes, pastiche de la comédie avant Molière ; — le Régionalisme français, articles de la Dépêche ; — Bonaparte-Scapin, et la Bacchante, suites de Maubreuil ; — Pages languedociennes, études d’histoire politique et littéraire du Languedoc.
Louis-Xavier de Ricard, nommé récemment conservateur du château d’Azay-le-Rideau (Touraine), pourra continuer en paix, dans ses heures de loisir, ses travaux littéraires. Mais la somme des ouvrages publiés et des manuscrits terminés offre déjà une importance qu’il est inutile de souligner. Cette œuvre considérable, variée, gonflée d’une sève active et généreuse, compte parmi les meilleures de nos temps, et elle comptera dans l’avenir au moins par les deux grandes pensées qui l’animent, et qui sont si fortement exprimées en deux de ses livres.
La philosophie démocratique dont s’inspire Ciel, Rue et Foyer ; le programme de décentralisation et d’organisation républicaine qu’est le Fédéralisme : voilà deux beaux et bons livres, deux actions vaillantes et fructueuses, par lesquelles Louis-Xavier de Ricard, non seulement s’est fait une place excellente parmi les écrivains littéraires et politiques de la troisième république, mais encore a ouvert une voie nouvelle, de démocratie populaire et d’harmonie fédérale, où nous marchons désormais avec lui.