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la défensive.

points les plus forts permettront certainement au défenseur de trouver, dans ces sorties, des occasions favorables, soit d’effectuer de véritables attaques de flanc sur les colonnes attaquantes, soit de couper l’ennemi de ses réserves et de ses approvisionnements.

Or c’est précisément dans ce genre d’attaque que l’envahisseur est le moins indépendant de ses communications, et le plus gêné dans ses mouvements. On comprend donc facilement que, pour peu qu’une sortie ait quelque chance de succès, elle peut toujours, au moins comme démonstration, produire un grand effet. Pour nous, nous doutons fort que, prudent et circonspect comme il l’était, le duc de Brunswick eût osé s’approcher d’Amsterdam, si les Hollandais, sortant d’Utrecht par exemple, eussent fait une démonstration de cette nature.