mioches ; très avantageux pour les mères, rajeunies en proportion. »
Malais se leva. Obséquieuse, la Juive s’empressa vers la porte. Fierce, au passage, lui caressa le sein, car elle était jolie.
— « Au fait, dit-il à Malais, cette Fernande… vous en êtes sûr ?
— Comme discrétion ? Parbleu ! Une Juive ! Elle est trop rouée et trop rapace pour trahir un client sans profit. Et puis, un scandale de plus ou moins, que lui importe ? Tous les adultères et tous les pots-de-vin de Saïgon lui passent par les mains. Un fameux nid à saletés, cette boîte !
— Exemples : un bracelet et un éventail.
— Eh oui ! adultère et pot-de-vin, — quoique mon pot-de-vin soit baptisé, plâtré, sucré pour la bouche de ce demi-honnête homme d’Abel, et que votre adultère, m’avez-vous dit, soit…
— Un adultère de couvent, à l’usage des petites filles. »
La main de Malais se posa sur l’épaule de Fierce.
— « Ça vous amuse ?
— Quoi ? les adultères de couvent ?
— Non : mais la vie que vous vivez, et ce rôle perpétuel de fanfaron vicieux ?
— Ça ne m’amuse pas. Mais vous faites erreur : ce n’est pas un rôle que je joue. »
Ils marchèrent à côté l’un de l’autre. La voiture de Malais les suivait, un splendide attelage d’australiens