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statue de saint Charles Borromée, à Arona, et le récit de ce repas est enlevé d’une verve charmante.

Le journal de son premier début s’appelait l’Essor. Il avait pour rédacteur en chef un nommé Tyrtée Tastet. Ce Tyrtée demandait à ses rédacteurs, Ferdinand Dugué, Albéric Second, Gonzalès, pour les imprimer, une cotisation de dix francs par mois : les plus intrigants y ajoutaient des cigares. La première nouvelle de Labiche, imprimée en 1835, était intitulée, à la cavalière : Les plus belles sont les plus fausses. On croirait lire le titre d’une comédie de Calderon.

M. Emmanuel Gonzalès nous signale encore de Labiche, un peu plus tard, une certaine Tirelire de Rotrou publiée dans la Revue des Théâtres et reproduite naguère par le Figaro ; puis, dans le journal le Juif-Errant fondé précisément par Gonzalès, une étonnante nouvelle, de forme absolument originale et insolite, d’un drame noir, Dans la Vallée de Lauterbrunnen, une histoire d’enfant enlevé par l’aigle des glaciers.

Mais Labiche ne s’en tenait pas aux nouvelles. Il rêvait déjà des romans en plusieurs volumes