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C’est à Dieu de nous pardonner
Si besoin est qu’on nous pardonne !
Donc, maîtresse, si tu m’en crois,
Nous allons courir par les bois ;
Et nous fuirons comme la peste
La théologie et le reste.
Le ciel est bleu, les arbres verts ;
Prenons notre course au travers
Des champs de Bièvre ou de Chevreuse.
Toute la terre est amoureuse,
Viens-t’en nous aimer quelque part !

— Oui ! mais ne rentrons pas trop tard !


La Double conversion, éditée en 1861 par Poulet-Malassis et de Broise, avec une eau-forte dont j’ignore l’auteur, représentant les amoureux pris entre le prêtre et le rabbin, est aujourd’hui devenue rare. Rarissime, disent les catalogues, comme le Roman du Chaperon rouge, que Daudet publiait chez Michel Lévy (1862) en le faisant imprimer chez Poupart Davyl. Je vois, sur le faux titre de ce recueil de « scènes et fantaisies », dont toutes sont exquises, entre autres les Rossignols du Cimetière, une sorte de poème hamlétique en prose, annoncé un recueil de contes en vers : Sous presse : le Pentaméron.

Qu’était-ce que ce Pentaméron ? Il n’a jamais paru.