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w INTRODUCTION Le sens qu'il convient d’attribuer a ce mot a fait , l’objet de quelques discussions. Assez ordinairement on a Iui donne celui de er sujet », le sbidai, dit-on, exposant sinon le sujet meme de la piece, du moins l’idee princi- pale, ou l’une des idees principales qui la dominent. Or ce cas nous parait etre extremement rare, et on en cite- rait in peine quelques exemples, tous d’ailleurs suscepti- , bles d'une interpretation differente s’accordant aisement ` avec l’explication plus generale que nous proposons. ll nous semble preferable de traduire sbidai par an cir- constance », qui est a la fois plus comprehensif et plus conforme au sens ordinaire du mot, et s’applique assez exactement au caractere general de cette forme. Le plus souvent chantee par le waki, bonze ou pelerin partant pour visiter un sanctuaire ou un lieu celebre, officier ou fonctionnaire du palais envoye en mission, elle parle partout de la er circonstance » du voyage, quelquefois de celle de la saison ou de l’epoque, plus rarement d’un , detail plus personnel, << circonstance » encore de lieu, I de genre de vie, d’etat ou d’§ge meme. Et a les bien I examiner, c'est aussi une << circonstance » surtout I qu’expriment les ji-sbidai, en rapport direct avec la I scene ou le chant auxquels ils servent d’introduction. 1 Ce nom d' << introduction », sous la forme jolra, a d’ailleurs ete aussi donne au sbidai; et celui-ci y a tous les droits, en tant qu'il expose precisement les 4: cir- constances » dans lesquelles des evenements qu'il n’in- dique pas, et qui constituent justement le an sujet », vont se passer. Et encore, plutot que l'introduction de la piece entiere, il faut y voir l'introduction d’un role ou plus exactement peut-étre d’un passage determine d’un rble ou d'une piece. ll serait autrement inexplicable que le meme sbidai put servir a des no aussi absolument