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iat c 1 N Q N 6 interét artistique, attribuee faussement sans doute d K umagai. etc. Lfa Tels sont les elements dont l 'auteur disposait. Il est loin ‘ de les avoir utilises tous. Il ne reproduit ni le Heike mo- gatari, ni le Gcmpei sensui ki; ti ces aneiennes cbroniques, il emprunte un sujet bistorique, mais il le traite fort librement. Le combat et la mort d'Atsumori que celles-ci racontent longuement tiennent peu de place dans son oeuvre. Nous le verrons ailleurs mettre simplement en scene un passage du Heike monogatari, et d proprement parler, tirer une piece d’un roman ,· mais ce n'est pas le cas ici : la piece est absolument diyerente des oeuvres qui l’ont inspiree, et l’auteur y fait preu·ve d’une incontes- table originalite. En quelle mesure s'inspira-t-il de l’Atsum0ri no nb du dengaku? La question est insoluble, cette piece ne nous etant pas parvenue. Mais telle que nous la connaissons, son oeuvre est bien a lui et veritablement nouvelle, encore que traitant un sujet aneien. Le tbeme general des nd de cette categorie est, on_le sait, _ l’apparition d un maine de l’esprit d’un guerrier, d’abord sous une forme etrangere, ensuite sous celle qu’il revetit en ce monde. L’idee de faire de ce moine preeisement Rensei, l' ancien K umagai, le meurtrier meme d’Atsumori, ‘ est une conception vraiment dramatique qui donne zi cette piece un caractere particulier. ll faut en dire autant de l’air de jizite qui accueille le moine d son arri·vee ii lcbi- no-tani et qui doit sujire d reveiller aber lui les souvenirs de la fete donnee par Tsunemori, la veille de la bataille, fete dont il avait alors percu les ecbos eloignes, et de la jliite trouvee le lendemain sur le cada·vre d’/ltsumori. L'auteur ne le dit pas, et il ny a pas lieu de s’en etonner: cette discretion est bien dans le genie de la poesie japo-