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2* U 5 128 C I N Q N 0 _ •< c'était done lui qui jouait I Dans l’armée des Genji, •¢ parmi les digaines de mille cavaliers qui sont venus I •< des pays de l’Est, il ny en a pas un seul qui jaue de la •< jlute. A qubi donc tient·il que les jeunes seigneurs des •¤ Heike sont d’une si grande délicatesse de sentiments ?» E En parlant ainsi, il restait immobile versant des larmes. 4 •¤ Quant a cette jlute, le pére d’Atsum0ri, Tsunemori, qui enjouait babilement, avait envayé au pays de S6 (‘) { cent onces de paudre d'ar, et en avait fait venir une tige de bambou de Cbine; il en a·vait cboisi le meilleur entre- nceud, et en a·vait fait enlever un des nmuds; pai: il . avait ordonné zi Myéun, abbé de Tendai (‘), antérieure— ment s6j6 ('), de le déposer sur l'autel des pratiques se- erétes et dy faire durant sept jours des priéres magiques ,· enfin, il l’a·vait fait arner de gravures avec le plus grand soin. Parmi ses jils. Atsumari était doué de talents particuliers; aussi, des Page de sept ans, lui avait- il danné cette jlzite, et celui-ei la possédait aepuis ee temps. A ce moment (‘), la nuit était avancée et taut était calme,·c'est pourquaian l'appela Saeda ('). K umagai, pcrtant dans ses mains la jlute et la téte, ·vint auprés de j son jils Kojiré. a Regarde ceci, dit—il ; il s’était nommé le 4 •< mukwan tayu Atsumori, jils du seigneur maitre des (*) En chinois Song, nom de la dynastie qui regnait alors en Chino. (') L’abbe du grand monastere Enryaku·j1, centre de la sectc . Tendai. — (•) Le plus elevé des titres de la hiérarchie bouddhique. Les l sojé nvaient rang de conseillers d’Etat. , (•) Au moment ou Atsumori reeut cette Bute. (') Saeda, petite branche, rameau. L’auteur explique ce nom au moyen d’un jeu de mots entre saetareba, · le calme régnnit ·, · et saeda, ou meta. Q