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OIMATSU g consacres plus tard d Micbiqane. Ces deux noms. de famille sont d’ailleurs parfaitement reguliers, et le chan- gement de labiales qui diferencie seul pratiquement tomibc de tobi-umc, est de ceux qui se font avec la plus grande facilite et tres frequemment en japonais. ll ny a rien efinvraisemblable d’autre part d ce que quelques ser- viteurs aknt suivi leur maitre a Darazfu ou lj: aient rejoint, d’autant que celui—ci etait autorise d emmener deux enfants avec lui. Et enjin l'intervalle qui separe l'exil de Micbi{ane (901-90 3) de cette revelation (947) n’est pas, somme toute, tres considerable ; nombre des temoins du premier existaient encore lorsque celle-ci se produisit. Est-ce sujisant pour admettre que ces deux personnages existerent reellement, que leurs noms furent pour quelque cbose dans la formation des legendes citees plus baut, et pour ecarter l'b_ypotbese qu'ils furent au contraire imagines apres coup pour justi/ier ces legendes et leur fournir en quelque sorte une base, un point d’appui bistorique P Quoi qu'il en soit, cela importe peu zi notre but. Il nous sufjit de constater la concordance de ces legendes et de cette revelation ; grdce d elle, les dieux du Vieux—Pin et du Prunier-Volant, dmes des arbresjideles qui ne voulurent pas etre séparés de celui qui les aimait, pourront etre aussi pour nous les esprits des serviteurs devoues qui suivirent leur maitre en exil. La tradition dont la revelation faite d Taromaru est le premier temoignage, fut recueillie par plusieurs ouvrages posterieurs, et la croyance d l'existence d’Oimatsu etait encore bien vivante d la _/in du x1v° siecle. Il sem- ble avoir pris peu a peu plus d'importance que son com- A pagnon, au moins plus de prestige et plus d’action exte- rieure pour ainsi dire. Et dans le ne que nous allons voir, c'est lui qui joue le rele important; celui du Pru-