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auriez dû stipuler une somme plus honnête pour ma condamnation : on ne peut décemment condamner un préteur pour moins de trois cent mille sesterces ! (environ 37 500 fr.)

(78). P. Septimius. Surnommé Scévola, sénateur. Il est encore question, au chap. XLI du plaidoyer pro Cluentio, de sa condamnation, qui eut lieu tant pour des concussions commises en Apulie, que pour avoir reçu de Cluentius de l’argent afin de condamner Oppianicus. — Devant le préteur Q. Hortensius, l’an de Rome 680.

(79). C. Popillius. Il ne faut pas le confondre avec P. Popillius, dont il est parlé dans le même plaidoyer pro Cluentio, et qui fut condamné pour crime de brigue, de ambitu.

(80). Convaincus du crime de péculat. Il est bon d’établir la différence entre le péculat et la concussion. Le crime de concussion comprenait tous les abus que les magistrats faisaient de leur autorité pour mettre à contribution les provinces dont l’administration leur était confiée, et pour tirer de l’argent de ceux à qui ils devaient rendre gratuitement la justice. Ce crime est connu sous le titre de pecuniis repetundis, parce qu’il donnait lieu à une action que les provinces ou les particuliers intentaient pour se faire restituer ce que le magistrat avait exigé d’eux illégalement. Les concussionnaires n’étaient d’abord condamnés qu’à la restitution, mais depuis on y ajouta le bannissement. Dans la suite, la loi Julia, portée par Jules-César, au lieu de les bannir, les déclara incapables d’assister au sénat, d’exercer aucun office, ni même d’être reçus en témoignage.

Le mot péculat vient de pecus. Dans les premiers temps, l’or et l’argent qu’ils pouvaient retirer de la vente de leurs troupeaux, faisaient toute la richesse des Romains. Ce nom fut conservé pour désigner le vol ou la dilapidation des deniers publics. Les coupables en furent quittes d’abord pour une somme proportionnée au délit : une loi de Jules-César les bannit.

(Note de M. Gueroult.)

On compte six lois contre les concussions : les lois Calpurnia, Junia, Cornelia et Julia, dont il est question dans la note 20 du plaidoyer contre Cécilius ; les lois Servilia et Acilia. (voy. la note 95 ci-après).

(81). Et M. Attilius du crime de lèse-majesté. On ignore quel était cet Attilius. Le crime de lèse-majesté consistait à livrer à l’en-