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trois Metellus dont il est question dans cette Verrine : M. Metellus, préteur désigné, ayant pour ressort les concussions ; Q. Metellus, désigné consul avec Hortensius ; L. Metellus, préteur en Sicile.

(53). De lui, avant tout, qui la tient. Prœrogativa est ici à double entente. Pour comprendre cet endroit, il faut savoir que, dans l’élection aux grandes magistratures, on tirait au sort la centurie qui donnerait la première son suffrage. Cette centurie s’appelait prérogative et entraînait ordinairement le suffrage des autres centuries. Ainsi, quand on l’avait pour soi, c’était comme une assurance qu’on les aurait toutes. Q. Metellus donne donc à Verrès une prérogative, c’est-à-dire une assurance de sa protection pour les centuries prérogatives qu’il lui avait procurées, à lui et à M. Metellus, son frère. (Asconius.)

(54). Ce n’est pas au destin. Allusion à ce vers que le poète Névius avait fait autrefois sur les Metellus, qui semblaient comme en possession des premières charges de l’état :

Fato Metelli Romæ fiunt consules.

Celui des Metellus qui était alors consul, répondit à Névius par ce vers :

Dabunt Metelli malum Nævio poetæ.

(Voyez la note 89 du plaidoyer pro Roscio Amerino, t. VI.)

(55). M. Césonius. Avait été questeur l’an 672, et était alors édile désigné avec Cicéron. Les fonctions de l’édilité, au rapport d’Asconius, étaient incompatibles avec celles de la judicature. On ne sait en quelle année Césonius fut préteur ; mais il se mit sur les rangs pour le consulat l’année même que Cicéron parvint à cette magistrature, l’an 690. (Voyez Lettres à Atticus, I, 1.)

(56). Présidé par Junius. Dans l’accusation intentée par Cluentius à Oppianicus, sous la préture urbaine de Verrès, Junius avait été désigné par ce préteur pour juger ce procès, quæsitor fuit. Oppianicus fut condamné, quoique Stalenus, Bulbus et Gutta, qui étaient au nombre des juges, fussent vendus à l’accusé. Césonius, leur collègue, fut non seulement exempt de tout soupçon de corruption dans cette affaire, mais il contribua encore à faire punir ces juges prévaricateurs. (Voyez le plaidoyer pour Cluentius, passim, t. X.)