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(23). Les citoyens romains livrés aux tortures… comme les esclaves. Le citoyen romain, en vertu de la liberté dont il jouissait, ne devait subir ni la torture ni les autres peines auxquelles les esclaves étaient assujettis. Il n’était point soumis à la puissance tyrannique des magistrats en matière criminelle, la loi des Douze-Tables défendant de rien entreprendre sur la vie et sur l’état d’un citoyen, si ce n’est dans les comices par centuries. Ainsi les magistrats ne pouvaient faire périr de leur chef un citoyen romain, et celui-ci arrêtait toutes les poursuites en prononçant ces mots : Civis sum romanus. (Voyez aussi la dernière Verrine.)

(Note de M. Gueroult. )

(24). Dénoncés en leur absence. Sthenius et Heraclius. (Voyez la seconde action contre Verrès, liv. II, chap. XXXIV.)

(25). Les ports les mieux fortifiés. C’est de Syracuse et de son port que Cicéron veut parler ici ; mais pour amplifier la chose, il emploie le pluriel au lieu du singulier.

(26). Les plus riches souverains. Agathocle, Hiéron.

(27). Nos généraux vainqueurs. Marcellus, vainqueur de Syracuse ; Scipion, vainqueur d’Annibal. Dedit Marcellus, reddidit ex Africa Scipio (Asconius).

(28). Les statues et les ornements des édifices publics.Statuis. Il est utile de constater la différence entre les mots statua et simulacrun. Simulacrum, représentation d’une divinité, statua, celle d’un homme. Les premières étaient consacrées et exposées à la vénération publique, les autres ne faisaient point partie de la religion, et ne servaient qu’à orner les villes, et à perpétuer la mémoire des grands hommes. À Rome il fallait un sénatus-consulte, et dans les provinces un décret des décurions, pour élever un simulacre ou une statue. On lit dans Pline que ces images furent de bois jusqu’au temps où les Romains se rendirent maîtres de l’Asie. Il convient cependant que, trois siècles avant cette conquête, Spurius Cassius en avait consacré une d’airain à la déesse Cérès. Varron nous apprend que les statues étaient décorées d’habits magnifiques et d’ornements conformes aux divers attributs des divinités qu’elles représentaient.

(Note de M. Gueroult.)