Page:Chronique d une ancienne ville royale Dourdan.djvu/240

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
226
CHAPITRE XVII.

Il paie de décimes ordinaires et extraordinaires, 16 livres 14 sols 6 deniers.

Et reçoit de la fabrique 160 livres pour acquitter toutes les fondations annuelles.

Au xviiie siècle le « gros» du curé de Saint-Pierre est estimé 500 livres. D’ailleurs sa position varie suivant les arrangements qu’il fait avec le prieur. Il arrive même plusieurs fois que le curé, cumulant les deux bénéfices, est pourvu par l’abbé de Morigny du prieuré et de la cure.

Les noms des prieurs et des curés de Saint-Pierre nous sont inconnus avant le xvie siècle, par suite de la perte de tous les titres. En 1556, à la séance de rédaction des coutumes, nous apparaissent comme curé un religieux, frère Jacques Audren, et pour prieur Me  Jacques Soullay.

1594. — Martin Couldroy, curé. — Me  Pierre Blanchard, prêtre habitué, dessert le prieuré et laisse une rente par testament.
1597. — Simon Barbier, curé.
1598. — Pierre Chaillon, prêtre, chanoine et chantre de l’église Sainte-Croix d’Étampes, rend, comme prieur et seigneur temporel de Saint-Pierre, aveu et dénombrement au roi et à M. de Sancy. De 1590 à 1613, l’abbé Boujon dessert le prieuré et en remplit les charges au nom du prieur.
1631. — Girard Le Thierry, curé.
1635. — Jacques Vris, curé.
1649. — Jacques Barbault, curé.
1654. — Étienne Le Gou, prieur et curé tout à la fois pendant trente années, se montre très-charitable et fait beaucoup pour l’église. On a de lui un aveu du 1er nov. 1680.
1685. — Étienne Tronson, curé. — Paul Ragot, prieur commendataire, curé de Saint-Martin de Bretencourt, prend soin des réparations de l’église et les assure par son testament.
1705. — Nicolas Membray, curé. — Bouchard, prieur (1701). — Me  Louis d’Othis, prieur (1720).
1723. — Léonard Le Boistel de Chatignonville, curé. — Vautier, prieur titulaire. — L’un et l’autre exercent pendant plus de trente années. Le sieur Vautier, qui ne veut faire aucune réparation, entre en procès avec M. Le Boistel. Par suite d’une transaction, ce dernier accepte les charges en même temps que les bénéfices du prieuré. Il appartient à une ancienne et riche famille des environs.
1763. — Louis Delafoy, curé. — Louis Dubois, sieur du Tilleul, prieur. — Ils font ensemble le même arrangement que les précédents, et la paroisse, bien desservie, continue à jouir des premières messes et de tous les secours spirituels. Mais, en 1770, le sieur de Neufville, nouveau prieur, se comporte