Page:Chronique d une ancienne ville royale Dourdan.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE XIII

LA SEIGNEURIE ET LES CENSIVES DE DOURDAN

§ I

DOMAINE DE DOURDAN.


Comme nos lecteurs ont déjà pu s’en apercevoir, le domaine de Dourdan n’était considérable ni par son étendue, ni par son produit. Ce qui donnait à la seigneurie[1] de Dourdan sa véritable importance, c’était la forêt, dont le rapport annuel montait à 25 ou 30,000 livres. Le domaine proprement dit consistait en une foule de petites propriétés et droits dont la gestion et la perception n’étaient pas toujours fort aisées, et donnèrent souvent quelques soucis à l’administration des ducs d’Orléans. Dans son état estimatif des dépendances du domaine, Mahy, directeur général des domaines du duché d’Orléans, estime, en 1733, celui de Dourdan à la somme totale de 1,875,319 livres[2].

La consistance du domaine de Dourdan, malgré la multiplicité et parfois la mince valeur des articles, offre pourtant une étude de quelque intérêt, parce que ses éléments divers sont les éléments mêmes de la vie locale et permettent de suivre certaines traditions, certains usages et priviléges soigneusement transmis pendant des siècles, et aujourd’hui doublement perdus : déjà comme réalité, bientôt comme souvenir.

  1. On a vu que, comme titre, la prévôté, terre et châtellenie de Dourdan ne fut décorée du nom de comté qu’au xviie siècle.
  2. Archives du Loiret. — Inventaire de Vassal, A. 1371.