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Vengeance de Carabin




Q uand Paul Leroux, tout haletant de la montée des quatre escaliers du pensionnat de l’Université, enfila en coup de vent dans ma chambre, je compris tout de suite qu’il y avait quelque chose qui n’allait point.

Leroux était excité, surexcité même.

— Qu’as-tu donc, mon garçon, lui dis-je calmement ?

Il fit claquer ma porte avec un bruit qui fit osciller sur mon bureau mon vieux crâne de négresse sur ses apophyses, se croisa les bras, puis se campa.

— Ce que j’ai ?… je suis horripilé… Allons, suis-je saoul ?… dis, voyons, est-ce que Paul Leroux est saoul ?… examine bien, questionne, sens, renifle, c’est important…

Évidemment non, il n’était pas saoul, mais il était fortement échauf-